Oh qu’elle est dure la vie du musicien cubain à Paris !!! la langue, le froid, les moments de solitude, la nostalgie du pays... Bref, le quotidien de tout artiste venu d’ailleurs, qui débarque un jour en métropole à la recherche de son destin. Cette page leur appartient, base de données, catalogue, appelez-là comme vous voulez. Quoi qu’il en soit, puisse ce blog améliorer leur quotidien, l'essentiel est de les faire connaître, contribuer à les rendre plus visibles dans la scène musicale parisienne. Suivez l'actualité de leurs projets artistiques sur leurs pages respectives et profiter de la magie de cette musique, fruit de l’infatigable créativité du peuple cubain.


RUMBA


La rumba naît à la Havane et Matanzas au millieu des années 1800. Le mot (dérivé de l'espagnol rumbo, en route...) désigne les fêtes nocturnes où on se rassemble (souvent dans les cours d'immeubles, les "solares") pour chanter et danser. C'est une musique faite de chants et de percussions, où le rythme qui démarre doucement va en s'accélérant. Au tout début, on utilisait les tiroirs des armoires "cajones" ou des cajots de morue, puis les tumbadoras (Salidor, Tres Golpes et Quinto).


Il en existe trois formes :

COLUMBIA : La plus ancienne forme, rythme 12/8. Serait née à Matanzas. Les textes parlent surtout du travail (café, canne à sucre...) C'est essentiellement une danse d'hommes au rythme rapide chacun son tour montre son habileté aussitôt suivi par un autre qui essaiera de le surpasser.

YAMBU : Après une assez longue introduction appelée " diana " où alternent soliste et chœurs, le danseur, imitant un vieux souffrant de rhumatisme s'appuie sur sa danseuse.
Sa danse, coquette, sensuelle et élégante la met en valeur.

 GUAGUANCO : (la plus populaire, dérivée du Yambú, issue de la Havane) Les textes narratifs traitent de la vie quotidienne : politique, amour...
La danse s'articule autour du "vacunao"
à signification érotique, symbolisé par un geste du danseur ou par un foulard qui va attraper la danseuse, et que celle ci cherche à éviter tout le long de la danse.
Dans le guaguancó, jouent un rythme 6/8 ou 4/4. C'est la forme inversée du rythme de la clave (2-3) qui est utilisée.
À la fin du XIXe et du début du XXe siècle ont fait leur apparition les célèbres chœurs de guaguancó , populairement connus comme Paso Franco y Los Roncos, des quartiers de Pilar et Pueblo Nuevo, respectivement. Ces chœurs populaires étaient constitués presque entièrement par des hommes et des femmes impliqués Potencia Abakuá, Coro de clave, Pendon de negros Curros, Cabildo Lucumi et Sociedad de Recreo, dans leurs quartiers respectifs, ils sont entretenu depuis plusieurs décennies une lutte tendue pour démontrer la supériorité en termes de qualité artistique et la beauté de leurs chants et leurs expressions littéraires; les scènes naturelles étaient les "solares" (la Jacoba, la Siguanea) et certains théâtres de quartier dans la capitale.
La Coro Ronco de Pueblo Nuevo a réussi à atteindre la popularité à la fois travaillé sous la direction du grand folkloriste cubain Ignacio Piñeiro. Avec Piñeiro d'autres rumberos célèbres comme Thomas Perez et Sanguily, avaient la responsabilité de la production mélodique et littéraire de l'organisation.
El Paso Franco a eu plusieurs notables rumberos dont la renommée n'avait rien à envier aux Ronco, El L ugareño et El Rapido, seront des groupes qui ont acquis une popularité croissante parmi les connaisseurs et adeptes du guaguancó habanero. (Armando Jaime Casielles).
Source : Diccionario de la Musica cubana, Helio Orovio
              Histoire de la musique cubaine, Michel Buze.