Oh qu’elle est dure la vie du musicien cubain à Paris !!! la langue, le froid, les moments de solitude, la nostalgie du pays... Bref, le quotidien de tout artiste venu d’ailleurs, qui débarque un jour en métropole à la recherche de son destin. Cette page leur appartient, base de données, catalogue, appelez-là comme vous voulez. Quoi qu’il en soit, puisse ce blog améliorer leur quotidien, l'essentiel est de les faire connaître, contribuer à les rendre plus visibles dans la scène musicale parisienne. Suivez l'actualité de leurs projets artistiques sur leurs pages respectives et profiter de la magie de cette musique, fruit de l’infatigable créativité du peuple cubain.


GUARACHA

Elle apparaît au milieu du XIXe siècle quand on observe sa présence  à l'intérieur du théâtre bouffe havanais. Une forme musicale dérivée de la tonadilla scénique hispanique, bien que baignée par la rumba antillaise, depuis ses commencements elle sera une porte-parole de l'esprit de fête et satirique du cubain. Elle fut unie à la catharsis créole, par son esprit des idéaux indépendantistes , puisque le peuple l'utilisait pour critiquer, dans un ton moqueur, des gouvernants coloniaux et des situations dérivées du régime oppresseur péninsulaire. Le 13 janvier 1869, dans le théâtre Villanueva, à La Havane, on chante une danse des Antilles qui semble contenir les éléments d'attaque sournoise : Ya cayo (il est déjà tombé), allusion à la guerre libératrice qui se développait dans des terres orientales. Les danses des Antilles s'accompagnaient des guitares, le güiro et les maracas. Tout de suite on incorpore les tres. Les voix des guaracheros réitéraient le refrain, où le choeur donnait une couverture thématique aux couplets entonnés par un soliste.

Une critique de coutumes, le badinage cubain a trouvé dans celles-ci un cadre idéal pour son humouristique paysanne.

Source : Diccionario de Musica Cubana, Helio Orovio.