Filiberto Rico, musicien cubain né à La Havane dans les années 1910, vint en France dans les années vingt où il s’intégra aux premières formations cubaines de l’époque, comme la Orquesta Tipica Cubana du compositeur Moise Simons dans laquelle jouait le célèbre guitariste Emilio Don Barreto, un de ceux qui firent connaître les musiques cubaines à Paris entre les deux guerres. Dès les années trente, Filiberto Rico possède sa propre formation. Contraint de partir de France, Rico reprendra ses activités après la deuxième guerre, en 1946.
C’était l’époque où l’on ne parlait pas encore de world music, mais de « musique
typique ». L’époque de la première vague Cubaine à Paris, juste après la Seconde
Guerre Mondiale, dans des cabarets nommés le Big Ben, le Keur Samba, et aussi,
déjà, La Coupole. Arrivé en France dans les années 20, le flûtiste,
clarinettiste, saxophoniste, compositeur et directeur d’orchestre Filiberto Rico
a d’abord joué dans des formations de jazz qui, entre un fox-trot et un
charleston, glissaient parfois un son, un danzon ou une rumba.
Dans son Rico’s
Créole Band, les danses cubaines ne cessent de se cacher derrière le paravent «
jazz » en s’associant à d’autres musiques « typiques » comme la samba
brésilienne. Le chanteur cubain Oscar Lopez y officie aux côtés d’interprètes
français, pour guincher sur des ambiances rétro-kitsch délicieusement surannées,
enregistrées en 78 tours (flûtes guillerettes, swing cuivré, maracas
endiablées).
Filiberto Rico, meurt en 1976, lorsque d’autres métissages, cubano-new-yorkais, commençaient à faire parler d’eux sous le nom de "salsa".
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